entre rêve et réalité (par Sam)

Dépourvu de repères sécurisants dans un environnement parfois peu voir pas du tout familier, mon esprit a la possibilité inespérée de se recentrer et de récolter des données qui m'échappent lorsque je ne suis pas en mouvement .

Bien que encore très fragile et peu stable, l'esprit en voyage peut construire ce que "chez lui", il ne pouvait que rêver. En cause: les normes, les codes et le conditionnement auquel nous sommes exposés constamment lorsque nous évoluons dans un environnement fixe, où tous se connaissent, pensent se connaître ou prétendent se connaïtre en ne se fiant qu'aux apparences.

Se mélange alors le rêve et la réalité, où l'un et l'autre ne font plus qu'un, où le rêve est une réalité en sois et où la réalité semble tirée directement d'un rêve.

Sans familiarité humaine, l'esprit n'a pour reflet que ce qu'il voit, perçoit, ressent et pour finir, ce qu'il vit, sans détours, sans contraintes formelles.

un retour aux principes fondamentaux de ce que nous sommes: penser à ce que l'on va manger en partant du principe: dépenser le moins, consommer le moins pour vivre au mieux en harmonie avec sois-même. puis se trouver une place pour se reposer, ce qui est loin d'être évident, surtout en ville, puis se laver, laver ses quelques vêtements, les faire sêcher, pour autant que le temps le permette et surtout porter un sac-à-dos qui pèse lourd, très lourd etc etc:

autant de choses qu'il est bon de vivre car cela permet de voir dans quel confort nous vivons chez nous et que malgré tout nous sommes tellement loin d'utiliser le temps dont nous disposons de manière à développer nos sens et nos aptitudes intellectuelles et autres. trop concentrés que nous sommes Ã  paraître, à gaspiller notre temps dans des futilités, consommer et consommer encore ce que la société nous met entre les mains, pour la simple raison que nous ne savons pas ou plus à quoi pourrait bien servir le temps dont nous disposons...

mais heureusement le travail est là pour nous rassurer, tout effort mérite un salaire, et tout salaire mérite d'être dépensé comme il se doit : achat d'une nouvelle voiture, achat d'une plus grande télévision, achat d'un ordinateur plus perfomant etc etc.

ce n'est que volontairement privé de tout ce confort que l'on peut véritablement se rendre compte à quel point nous sommes aliénés.

La faute à qui ? je dirais à chacun de nous, petit être par petit être qui voit le jour un jour, dans une ville ou une métropole, et qui, le nez dans sa merde, ne se rend plus compte qu'il est avant tout un individu singulier, dont les besoins ne sont pas ceux affichés en grandes lettres sur une pancarte publicitaire, mais ceux qu'il ressent au plus profond de lui-même, le soir, avant d'aller se coucher...

 

 



18/10/2008
1 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 46 autres membres