Itinéraire part 1

Départ en stop de Recht dans le Sud-Est de la Belgique, c'est la galère, il fait super froid, il pleut et on du mal à se faire prendre...

on arrive quand-même au Luxembourg où on monte la tente, un petit feu pour se réchauffer et une chtite bouffe puis dodo.

 

Le lendemain direction Luxembourg ville où on compte chopper une voiture qui prendra l'autouroute vers Metz. C'est encore galère à cause du froid et parce qu'on est deux avec les gros sacs, les gens se méfient :)

Le bon plan c'est de se placer à une pompe à essence et de demander directement aux gens qui font le plein, ça marche !! direction Metz donc sous la flotte, ensuite c'est plutôt facile, une fois sur l'autoroute Sud de la France, on s'arrête à une station service prêt de Lyon, où on squattera pour la nuit.

Après on se sépare, car faire du stop à deux, c'est décidément pas évident et on perd du temps. On s'est donné Rdv à la gare de Perpignan, le premier arrivé devra prévoir de la choppe pour l'autre :) Mais les circonstances feront qu'on se retrouvera à une station  service juste avant Monpellier. On finira la route dans la même voiture. Un gars, Ismaël, franchement sympa qui fera même un détours de ouf pour nous amenener dans Perpignan (+/- 80 km de détour). On lui offre un café puis on s'en va à la recherche d'un squat pour passer la nuit. Ce sera une école :)

Le lendemain on se balade dans la ville, pas super chouette, et on fait du glânage au marché, la récolte, plein de fruit et des légumes pour pas un balle !

On se fait une bonne bouffe puis une sieste et s'est déjà l'heure de trouver un autre squat pour la nuit car l'école où on était ouvrira ses porte le lundi matin et ça le fait pas trop pour nous :) On trouve un immeuble en construction, parce-que nous on fait pas dans le détail hein !...

On passe une sâle nuit, car on entend des bruits partout et on a le couteau en main pour dormir, c'est pas génial. Le lendemain c'est les ouvriers du chantier qui nous réveillent et on se tire vite fait.

Direction les montagnes des pyrénées, où on a un plan pour faire les vendanges chez un vignoble bio. Arrivé à Vinca, on rencontre Guy (alias Pierre) chez qui on restera deux jours pour faire les vendanges.

 

Le deal c'est qu'on ne demande pas d'argent mais pour ça on la bouffe et l'accès aux douches, en gros on a pas besoin de plus, d'autant qu'on est là pour soutenir une cause, la production en bio. Seulement Guy, enfin Pierre, fait un peu trop le malin, puis nous emmerde franchement à partir du 2ème jours, donc on plie bagage et on se tire sur un coup de tête, fallait pas nous prendre pour ses boys !!! Faut dire aussi que la faitigue, puis les 15 heures passées dans les vignes, dont une partie sous la flotte, nous ont rendu très sensible à toute remarque mal placée. Pierre s'en excusera par la suite, mais ça on s'en fout.

On se sent un peu abattu après ça et on se prend deux jours de repos à quelques kilometres de là. La lecture du Tao et l'écriture nous font le plus grand bien et nous ramène à l'essentiel.

On fait un bon feu qui sera alimenté le jour et la soirée, c'est qu'il fait pas super chaud... 

Une bonne bouffe avec les légumes, une salade et des noix choppés dans les champs le long de la route.

On décide alors de se diriger dans les montagnes de Los Masos, pour donner un coup de main à Adama, une exploitante bio avec qui on avait également eu un contact. Adama fait dans les fruits et les légumes. On arrive un vendredi soir et on partira le mercredi dans l'aprèm.  

En gros on l'aide à cueillir les pommes, les fraises, les framboises, les courgettes, les tomates, les blettes qu'elle prépare ensuite pour diverses commandes.

Le dimanche on ira même avec elle et sa fille Marion à la foire de Castelnou où on enchainera 13 heures de boulot sans s'arrêter. Mais on se régale vaec les crêpes et les glaces d'Adama.


C'est le coeur un peu serré qu'on quitte Los Masos et la chouette famille d'Adama, surtout Nono, la plus petite des filles avec qui on s'est bien marré.

 

Merci Adama, on se verra peut-être bientôt à Namur, pour la foire Valériane :)

On est actuellement à Prades où on a passé la nuit le long des chemins de fers, pas terrible comme lieux de squat. On pense passer la frotière très prochainement vers l'Espagne.

La suite ( Sam tout seul)

De Padres nous sommes retourné en stop vers Perpignan, objectif, le Sud de l'Espagne. On arrive ensemble à Barcelone où on passe la nuit sur une ère d'autoroute, on rencontre un camioneur qui part le lendemain à 7h du mat, direction Alméria, le Sud quoi.

Seulement le lendemain matin, le gars nous dit que c'est pas possible à deux, pas de places dans la cabine pour les sacs. On décide donc de se séparer, et je monte dans le camion de Jorge.

Après 8h de route il doit s'arrêter et je monte dans le camion de Carlos pour encore +/- 50 km: Je suis à 130 d'Alméria, sur une station essence, et là pas moyen de trouver un lift. 2 h plus tard je fini quand-même par touver un camioneur qui descend sur Alméria.

J'ai passé prêt de 4 jours seul, dans la ville d'Alméria. Pour faciliter le stop, nous avons du faire route seul de Barcelone à Alméria, presque 1000 km.

Arrivé vendredi soir, j'ai marché dans cette ville prêt de 2h30 avant de trouver un endroit où me poser, et au final je me suis satisfait d'une baraque en bois au bord de la mer, où ça sentait la , égeu, dégeu.

Le lendemain, je fais un tour dans la ville, marcher est un calvaire par cette chaleur et le sac-à-dos qui pèse une tonne. Objectif, trouver un cyber et voir où se trouve Jonathan, mais pas de nouvelles de Jonathan, je suppose au'il est encore sur la route car j'avais prit de l'avance sur lui.

je fais une sieste dans le parc puis me remet en marche, objectif, trouver un meilleur squat que la nuit passée. Je marche longtemps et fini par trouver une baraque en bois au bord de la mer, c'est un café qui s'appelle "la cabana", fermé, probablement un café qui ouvre en pleine saison, je m'y sent bien, c'est parfait.

le lendemain, dimanche, pas grand chose Ã  faire dans la ville, je me baigne dans la mer, discute avec des gens et je lis beaucoup. Le soir il commence à pleuvoir, je commence à pas me sentir à l'aise, la cabana n'est pas prévue pour la pluie et puis je me sent seul, j'écoute un peu de musique qui me rend nostalgique et je bois une bière, puis deux pour m'aider à passer la nuit qui vient. je dors quand-même dans la cabana, il y a un petit espace abrité de la pluie.

Aujourd'hui j'ai fais une rencontre surprenante avec Angel, un gars de +/- 50 ans, qui vagabonde ici et là avec sa camionnette. Il me demande ce que je fais là, voyant que j'ai passé la nuit dehors. Nous discutons longuement et ces leçons se trouvent en partie dans la rubrique (pensée d'un moment)

Je viens d'avoir des nouvelles de Jonathan par mail, il semble avoir pas mal galéré de son côté et se trouve à Agadulce. En principe on a un plan couchsurfing pour très bientôt, on devrait donc se retrouver soit ce soir soit demain.

A suivre...

Voilavoila enfin la suite des aventures :)

Après que nous nous sommes retrouvés à Alméria, le plan a été de passer quelques jours chez Maria Rosa, une fille avec qui on avait prit contact via couchsurfing. Beaucoup de repos et des discussions sympa. En gros pas besoin de beucoup plus, Jonathan se prend un peu d'affection pour la belle Italienne et le départ en sera d'autant plus difficile, mais c'est ça aussi le voyage, pas d'attaches et donc back on the road again...

Destination la montagne, à 50 bornes d'Alméria, un tout petit village du nom de Los Molinos. On sait qu'il y a là bas une association qui vie en communauté et on tente le coup de rejoindre les gens. Ce sera encore plus facile qu'on l'imaginais. Il s'agit de Sunseed, une assoc english établie à Los Molinos depuis 22 ans environ et dont la principale ocupation est la recherche t l'expérimaentaion de nouvelles techniques low cost et bio pour pallier contre la désertification. Au-delà de ce projet, le but est aussi le partage de connaissance et l'apprentissage de nouveau modes de vie communautaires, axés sur la collectivié et un mode qui mélange technologie modernes, telles que paneau solaire pour unique arrivée d'énergie, mais aussi technique anciennes telles que toilettes sèches de compostage. Le tout dans un but d'arriver à vivre avec le moins possible mais néanmoins dans un confort basé sur la richesse des connaissances et le partage de celles-ci. Une expéience inoubliable et enrichissante au possible.

Dans le petit vllage on fera la connaissance de quelques personnes avec on passera de temps et beaucoup de moments de bonheurs. Voici Enrique, chez qui on a fêté ses 50 ans, et qu'on a rencontré en faisant du sop dans la montagne.

 

On fait aussi du jus avec les grenades du jardin, un délice pour les papilles :)

On travaille la terre, qui servira plus tard à abriter 4 parcelles cultivables, dans les quelles des expérimentations seront faites.

Ici du pain bio, un vrai plaisir de faire son propre pain. On essaye aussi de faire du pain aux amendes et aux olives !!!

Les toillettes de compostage...

On participe aussi à la création d'un bassin d'eau qui sera composé de bambou et autres matériels organiques d'isolation. Le but étant de permettre à la terre de ejeter de l'eau qui aura condensé et de la garder dans le bassin. Inutile d'avoir une arrivée d'eau de l'extérieur. Plutôt impressionant comme technique...

 

Les moments de pauses sont aussi fréquents que les moments de boulots... Ici la règle c'est de profiter un max de tout ce qui nous entoures, un paysage de rêve, et puis la terre...

Tommy, un Hongrois qui bosse depis 1 an à Sunseed possède une connaissance assez incroyable et c'est chouette de passer de temps avec lui.

Voici le travail d'une matinée, planter un arbre. Inutile de dire que j'aurais pu en planter 10, mais là n'est pas le but. Planter un arbre, ici un figuier, c'est un processus qui implique que l'on donne quelque chose de soi. Si dans 20 ans je retourne à cette endroit, l'arbre se souviendra de moi, manger les fruits de cet arbre sera d'une puissance inégalable.

A Sunseed on fera aussi la fête, et pas qu'un peu :)

 

C'est déjà le moment des adieux, mais on reste encore quelques jours à Los Molinos, on squatte chez David un english qui vie dans une petite maison de ouf, ici, c'est le grand luxe dans la montagne, avec eau chaude et éléctricité à volonté. David a 60 ans, et de l'énergie à revendre. On fera la fête avec lui pendant plus de 24h d'afilée :) Et c'est lui qu'est reste debout en dernier!!!!!

Chez David on fait aussi la connaissance de Andrey et Eva, deux personnes fomidables qui vivent chez David depuis 5 ans.

On passe du bon temps, un jour on prend le Van, les deux chiens et on se fait une virée dans les montagnes avec une bonne sono dans la voiture et toujours le paysage qui nous transporte ailleurs.

 


 

 

Voilavola, c'est le moment de quitter Los Molinos et de rejoindre Alméria pour prendre un bus direction Grenade.

On est arrivé hier soir et on a passé la nuit chez Claire une amie commune. On ne sait pas combien de temps on comte rester ici, mais la prochaine destination devrait être la communauté de Bénéficio, dans les montagnes de la Sierra Névada. Il fait vachment froid ici, on sent que l'hiver est là, donc on fera pas long feu en Espage je crois.

A suivre...

La suite de Sam tout seul. Après avoir passé deux jours à Grenade, je n'en peux déjà plus de la ville, il me faut de l'air. Ca tombe bien, car Jonathan attend la visite de Maria Rosa, qui compte venir à Grenade.

Je prends donc un bus pour me rendre dans la montagne, à Orgiva, un village qui se trouve à 15 km de de la communauté de Benefissio.


Arrivé à Orgiva, la nuit est déjà tombée et c'est avec ma lampe de poche de fortune que j'avance pas à pas dans les sentiers que l'on m'a indiqué. Je marche environ 10 km en pensant être sur la bonne route, mais je suis épuisé. Les voitures et camions qui sont au bord de la route me font penser que je suis sur le bonne route vers Benefissio, mais je n'en sais rien car il n'y a plus personnes dehors pour m'indiquer le chemin.

Je décide donc de planter ma tente dans un champ d'oliviers.


Le lendemain matin je repars à la recherche de gens pour m'indiquer le chemin et je tombe sur Ana, qui est occupée à nettoyer une petite maison, la dernière en fait qui se trouve sur le sentier prêt d'une rivière. Elle parle français, Espagnole d'origine mais elle a vécu 18 ans en Belgique, à Bruxelles. Je suis tellement content de pouvoir parler avec quelqu'un après cette nuit un peu particulière.


Ana me dit que je suis à 10-15 km de Benefissio, donc complètement perdu. En fait je suis arrivé à El Moreol, une autre communauté, totalement différente de BEnefissio, car ici les gens vivent de manière plus autonome, sans faire nécessairement tout ensemble.


Bref, j'ai le sentiment de ne pas être arrivé ici par hasard, mon étoile ma gidée en cet endroit fabuleux et Ana ne refuse pas un coup de main pour vider la maison et s'y installer avec Shann, son petit garçon de 4 ans. Il s'agit d'un lieux qui n'appartient à plus personne, et les gens, pour la plupart du voyage, s'y installe pour un certain temps. Le temps passe vite, et on se retrouve déjà à la nuit tombante. Arrivent alors Shann avec son papa, Charley, un gars vraiment formidable. Nous discutons et il se trouve que Charley habite lui aussi en Belgique, à 3 km de mon lieu de naissance, c'est incroyable, comme même au fin fond de tout, on retrouve des gens avec qui ont peut parler de choses communes...


Ana, Shan et Charley dorment dans une autre petite maison qu'on leur prête. Pour ma part je ferai office de gardien de la nouvelle maison pendant 3 nuits. J'y travaillerai comme je peux, nettoyage de la terasse, déserbage , aller couper du bois dans la forêt pour alimenter la cheminée, etc.

J'apprends beaucoup à discuter avec Ana et Charley, ils ont tous les deux déjà pas mal vécu et je ressent une force pénétrante qui se dégage d'eux.

Ici, la vie est à l'arrache, il n'y a pas d'eau courante et pas d'éléctricité, l'eau de la rivière n'est malheureusement pas potable. On se rend compte du luxe et du gaspillage de la ville. Sur une semaine, j'aurai utilisé environ 100 litres d'eau, ce qui comprend le fait de me laver ( très peu pour être honnête, mais c'est très bien comme ça), la vaiselle, l'eau pour boire et pour faire à manger. Pas de toilettes ici, donc pipi et caca in the woods, ou alors dans les toilettes sêches un peu plus haut, mais perso je préfère encore la nature.


(A Bruxelles, une personne consomme en moyenne 1000 litres d'eau par semaine.)

J'ai le sentiment d'avoir trouvé ici des gens et un endroit de paix, même si la vie est est rude et que les journées passent vite car il y a toujours quelque chose à faire, c'est un endroit de méditation, de réflexion et de plein d'autres choses.

Bref, le moment de repartir est déjà là, car Ana va venir s'installer avec Shan dans la maison, qui ne comprend que deux petites pièces, dont l'une n'est pas encore vivable à cause du toit qui fuit.

Les adieux sont difficile pour moi mais je sais que nos routes se recroiseront, somewhere, somehow.

Ma prochaine étape avant de rejoindre Jonathan à Algesiras Jeudi, sera quand-même Benefissio ou Padre Eterno, une autre toute petite communauté. Je suis à Orgiva, pour acheter quelques légumes et prendre de l'eau pour la route.

Peut-être que Jonathan est à Benefissio aussi, on verra...

A suivre

Yopla,

finalement je suis passé en vitesse à Beneficio, juste une nuit que j'ai passée dans un tipi avec 15 autres personnes. Toute la soirée les gens ont chantés et joués des instruments. En sois plutöt sympa sauf que premièrement j'étais très mal en point, douleurs au niveau du ventre qui ne passaient pas, probablement une intoxication à l'eau ou un refoidissement carabiné et puis deuxièment j'ai cru voir en Beneficio un endroit qui fonctionnait autrefois mais qui s'est laissé mourir comme tant d'autres utopies communautaires. Il en reste du bon mais en gros je n'y ai pas vu grand chose de vraiment intéressant. Les gens semblent se retrouver à Benef soit pour échapper un temps à leur quotidien, des vacances alternatives ou alors pour fuir définitivement une vie qui ne leur appartient plus mais sans pour autant chercher à construire une vie communautaire forte.

Je me tire donc vite fait de Benef et prend un bus direction Grenade, puis Algesiras pour retrouver Jonathan le lendemain. Une nuit de squat dans un buisson, prët de la gare.

Le lendemain je commence à me sentir un peu mieux après une nuit douloureuse. Jonathan est à l'heure au rdv et les retrouvailles sont bien sympa, échange de ce qu'on a vécu etc. Pour sa part il est resté principalement avec Maria Rosa et s'est aventuré ici et là en sa compagnie, je n'entrerai pas dans les détails :)

On décide donc de prendre le bateau direction Africa, adios à cette bonne vielle Europe et un grand Salut à ce qui nous attend... dans un premier temps un sentiment étrange, comme si le voyage allait prendre une tournure tout à fait différente, car les repères que nous avions jusque là, on va pouvoir les mettre aux oubliettes pour un bon petit bout de temps... mélange d'excitation et de flip car beaucoup va se jouer à partir de maintenent.

On arrive à Tanger cette fois, Ceuta ne nous plus trop envie et pour ce qui est des connections de train, pas d'autres moyen que d'aller à Tanger.

Cette ville ne nous inspire pas beaucoup, on décide donc de tracer vite fait direction Marrakech, environ 11h de train. A Marrakech on décide de prendre un peu de bon temps, après tout on peut pas dire qu'on a vraiment prit des vacances depuis le départ, donc bonne bouffe et hotel à 6€.

On profite un peu de l'ambiance qui règne sur la grande place, surtout au soir, c'est impressionnant.

Il se trouve qu'on est arrivé pour l'ouverture du festival de film international de Marrakech. Une vaste blague, car sur la place il y a bien un grand écrant, une projection de film mais le hic c'est que le film est en français sans sous-titre arabe et que après 20 min de diffusuion tout s'arrête, on se dit que c'est la prière; et en effet c'est la prière, mais après, toujours rien... Hmmm, bizarre bizarre leur truc.

 

Le lendemain direction Agadir, toujours en bus.

A Agadir, pas grand chose à faire, on s'ennuye profondément donc on prend un taxi collectif jusque Taghazout, un lieu apparemment connu pour ëtre un village de pëcheur et un spot de surfeurs ??? On se dit qu'il faut voir ça...

Pour ce qui de la pêche, aucun doute, y a de quoi pëcher, mais pour le surf, les vagues ne dépassent pas les 30cm, heee. En fait c'est vraiment un spot de surfeurs mais en gros la saison est très courte, les vagues pas très grandes et l'endroit surtout connu par les Occidentaux parce que c'et au Maroc et qu'il y a du à profusion, mouais...

On en profite quand même pour se baigner deux jours, sans oublier la bonne lecture histoire de pas trop se laisser aller quand-même :)

 

 

Durant ce séjour de repos nos esprits sont braqués sur un sujet de réflexion qui nous anime profondément l'un comme l'autre. Il s'agit du désert et de sa traversée par la Mauritanie.

Nous savons que cette traversée est pour nous un moment déterminant, il ne s'agit pas là de traverser simplement un banc de sable vite fait, nous avons l'intention d'y mettre toute une énergie, rechercher l'absence totale de tout, rechercher la solitude absolue en vue de nous voir  tels que nous sommes intérieurement, sans artifice, au regard d'un paysage beau et dur à la fois; riche et pauvre.

Jonathan suggère la traversée à vélo, personnellement je privilégie la traversée à pied. De Dakhla, au Maroc à la frontière Mauritainienne je vais essayer de faire du stop, ensuite il y a environ 450km de la frontière à la première grande ville, c'est le désert obsolu. Je n'ai pas l'intention d'impovisée cette traversée et je compte donc me poser une semaine à Dakhla en vue de préparer cette étape.

Je suis actuellement à Agadir. Jonathan compte y trouver un bon vélo, puis se préparer physiquement à Taghazout.

Cette fois-ci il n'y a plus de rdv pour les retrouvailles. Incha Allah on se reverra bientôt, mais pour se donner une idée on s'est dit qu'on se reverrait d'ici  +/-1 mois et demi au Sénagal. Tout ceci n'est que projection, la réalité nous dira ce qui adviendra. D'ailleurs comme un proverbe le dit: "En Mauritanie tout est possible", espérons qu'il s'agira du meilleur pour tous les deux :)

Voila voila, pour ma part je vais prendre un bus direction Laayoune (à 500 bornes d'ici), peut-être y rester un jour ou deux puis direction Dakhla(environ 350km de Laayoune).

A très bientôt les amis, gros bisous et portez-vous bien :)


Yoooo, ben voila, c'est un plus vite que prévu qu'arrivent les nouvelles et donc la suite de l'aventure... (Sam alone again)

Bon alors pour commencer, je confirme l'adage qui dit qu'en Mauritanie tout, mais vraiment tout est possible.

Je vais essayer de résumer tout ça. Après Agadir je prends bien le bus jusque Laayoune, où j'arrive après 12h qui me semblent interminable, impossible de fermer l'oiel et en plus le bus s'arrête toutes les heures, voir toutes les deux heures, sans compter les nombreux contrôles de police ou de gendarmie pour lesquels je suis le seul Européen de service et donc je dois à chaque fois montrer mon passeport quand tout va bien et puis quand ça leur prend je dois descendre du bus et aller au poste, donner des informations du type où je vais d'où je viens, ce que je fais là, ma profession etc etc, j'en ai déjà marre... mais bon, vaut mieux faire profile bas avec eux, ils rigolent pas trop...

Arrivé à Laayoune, il est environ 7h30 du mat, je suis crevette de chez crevette donc jme dit que jvais me prendre une chambre vite fait et essayer de dormir quelques heures. Je pense visiter la ville après mais rien à faire, je n'arrive pas à me sentir à l'aise dans la ville et je décide donc d'enchainer et de reprendre un bus au soir direction Dakhla, à 8h de route de là. Même sénario, pas moyen de dormir dans le bus. J'arrive à 5h du mat. Le camping n'ouvre ses portes qu'à 8h00, donc obligé de prendre le café au bar du coin, jme retrouve avec trois marocain qui m'invitent à prendre le petit déj, donc café et cake fait maison par la mama. C'est bien sympa mais moi je susi toujours aussi fatigué et j'en peux plus d'attendre. mais bon, finalement le soleil se lève et je me rend au camping. Arrivé là-bas, c'est la désillusion, c'est moche et c'est mort de chez mort, pas une tente à la ronde. Je tombe quand-même sur une bande de français qui sont sur le départ. On discute et la c'est la deuxième désillusion, la route qui mène de Dahla à la frontière (350km), est goudronnée et en gros c'est une ligne droite avec de temps en temps un petit virage ici et là, mais en gros, pour être chiant c'est bien chiant. Ils me disent aussi que en Mauritanie c'est kif, il y a une route goudronnée et tout le monde emprunte cette route pour traversée la Mauritanie direction Sénégal ou Mali, car les touristes n'ont droit qu'à un visa de 15 jours, prolongeable à la capitale, mais bon...

Par contre ils me racontent qu'il y a quelques année, avant la route goudronnée, les gens passaient dans le désert, et il se trouve que eux, nostalgiques du passé ont l'intention de faire du hors piste avec GPS de randonnée et leur vielles voitures qu'il vont revendre à Nouakchott. Il me proposent de venir avec eux, mais je dois me décider rapidement car ils sont sur le épart... Je décide de partir avec eux pour cette aventure que je ne suis aps prêt d'oublier !

On tape donc +/-350 jusqu'à la frontière Mauritanienne. Là, on passe environ 4h avant de franchir la frontière, il y a le poste de la douane, celui de la police, celui de la gendarmerie, etc etc, ça n'en fini pas, il faut attendre, dicutailler, attendre encore, discutailler, c'est fatiguant au possible, mais les français avec qui je suis ont l'habitude, ça se voit...

Une fois la frontière passée, il y a environ 4.5km de no man's land, avec des carcasses de bagnoles un peu partout et des Mauritanniens qui sont déjà aux aguets pour acheter les voitures.

On tape encore 40 bornes et on arrive au soir à Nouadibou, la première ville après la frontière, qui compte environ 100 000 habitants, dont la principale occupation est la pêche. Il y a énorméments de Sénégalais.

On y reste deux jours, je vais à la rencontre des pêcheurs et des ouvriers de l'usine de sardine, histoire de discuter un peu de leur situation et mode de vie. Je m'aventure aussi dans une cité sénégalaise, ce ne sont que des maisons de pêcheurs, les enfants m'encerclent rapidement et demandent des cadeaux ou de l'argent, je n'ai ni l'un ni l'autre, mais un paquet de biscuit. Les habitants commencent à s'intéresser à moi et viennent pour me parler, d'où je viens, ce que je fais ici, comment je suis arrivé etc, ils se montrent très intéressé par mon histoire et on discute tranquilement.

Plus loin, le long de la route principale, je fais la rencontre de Thier, un Sénégalais qui habite ici depuis deux mois, il vend des objets d'art pour le compte d'un ami à lui. Il m'explique qu'ici c'est la débrouille, on fait ce qu'on peut. Il compte partir pour l'Europe, son rêve c'est la musique et il ne manque pas de me faire partager quelques extraits de rap qu'il a composé, on sympatise et je passe environ 4 heures dans sa boutiques, il fait déjà sombre dehors, il m'invite alors chez un ami à lui, je découvre aussi le café Touba, super bon, et puis on va manger un couscous dans un petit resto sénégalais, 200 Ougya le couscous (environ 1.50€), c'est aussi bon marché partout, il faut connaître. Pour finir Thier m'offre un bracelet Sénégails, en signe d'amitié et je fais de même, car j'ai appris à fabriquer des bracelets durant le voyage quand l'occasion s'y prête, je les offres.

De Nouadibou on prend la route direction Nouakchott, la capitale, à 500 bornes de là. C'est ici que l'aventure commence. On s'écarte de la piste goudronnée et on s'aventure dans le grand désert, pendant 3 jours et 3  nuits. J'ai la chance de me trouver dans la voiture de Flav qui écoute du Propellerheads sur son vieux radio cassette, j'en crois pas mes oreilles, jsuis dans le désert avec de la zizic de ouf, dommage que le radio cassette a cassé après quelques bornes, hmm.

Parfois il faut descendre de voiture et monter sur une dune pour repérer le meilleur passage.


Un petit bivouac s'impose aussi histoire de profiter de l'environnement, du calme.

Il n'y a pas + de 5 variétés d'arbres/arbuste dans le désert. En voici un, les épines ne sont pas tendres et sont à l'image du désert, un peu démoniaque.



On crève quelques fois mais ça va très vite pour changer les pneus, on voit qu'ils ont l'habitude.


Pareil pour les ensablements, on ne reste jamais très longtemps ensablés. Il faut dégager les roues, mettre des plaques devant et pousser, pas compliqué, hein ? :°)

 

Pour le canari jaune, on fera aussi le plein, changer les filtres à gasoil et carrément nettoyer le réservoir, un peu plus difficile le canari...


Au deuxième jour on passe par un tout petit village de pêcheur, on y achête du poisson, le Thiof qu'on se fera en grillade au soir, sur un bon petit feu de bois.


Un petit troupeau de dromadaire, tranquilement, avec quelques km de paturage sans fil barbelé ni barrière...


Un squelette de baleine à l'entrée d'un deuxième village.





Le dernier jour on passera le long de la mer, très impressionnant, car d'une part on a la mer et de l'autre le désert, et la voiture qui roule sur une fine bande entre les deux.... on se sent tout tout tout petit.


On passe aussi par le Parc Naturel d'Arguin, une réserve d'oiseau et autres espèces, poissons etc.



Pour finir on arrive à Nouakchott, la c'est dur dur dur de retrouver la civilisation, le vacarme, les véhicules, les routes goudronnées. Pour couronner le tout je me tape un début de sciatique et du coup je passe deux nuits blanches à causes des douleurs, je crois que j'ai un peu trop forcé dans le désert, et puis le dos a été continuellement soumis à des chocs avec les bosses. Donc ici je m'impose du repos, beaucoup de repos.

Ma prochaine étape sera de descendre vers le Sénégal, j'espère trouver un lift bientôt.

Pour ce qui est de Jonathan, aux denrières nouvelles il était à Dakhla et se préparait à faire la traversée à vélo, pfiouuu... j'espère qu'il tiendra le coup psychologiquement, parce que pour ma part, la ligne droite goudronnée qui s'étend sur des km et des km, ça me tente vraiment pas. Courage courage.

Bon, ben voila, à bientôt pour la suite...



16/10/2008
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